Il y a la license RBQ mais pas seulement cela!

Vous avez probablement tous vu la campagne de la Régie du bâtiment qui circule présentement sur l’importance de vérifier la licence RBQ d’un entrepreneur, avec un caractère plutôt humoristique . Si vous n’avez pas encore eu cette chance, elle mérite d’être visionnée et aura assurément un impact positif sur votre humeur en vous déclenchant un petit sourire. (Autre annonce de la campagne

Le but de cette campagne est simple : inciter les Québécois à embaucher des entrepreneurs enregistrés et à demander une facture lorsqu’ils font des travaux de rénovation. Le message semble bien passer grâce à la touche humoristique de cette campagne.

En bref, on comprend que si vous souhaitez que vos rénovations se finissent bien vous devriez embaucher un entrepreneur avec une licence RBQ. Il est certain que dans le but de mettre toutes les chances de votre côté, cette étape semble primordiale, mais elle n’est pas la seule. Vous avez probablement tous un ami, un membre de votre famille ou l’ami d’un ami qui a vécu des rénovations cauchemardesques et vous avez probablement déjà eu l’inquiétude que ça vous arrive aussi.

Malheureusement ces évènements peuvent arriver à tout le monde et surtout à ceux qui ne prennent pas le temps de passer leur entrepreneur au peigne fin. Il y a beaucoup d’éléments à vérifier avant de pouvoir donner votre confiance au professionnel en question.

Voici ce que vous devriez vérifier avant d’embaucher un entrepreneur :

1. L’existence légale de l’entreprise

Par malhonnêteté ou par ignorance, certains entrepreneurs utilisent des noms qui ne sont pas enregistrés au registraire des entreprises. Si l’entreprise avec laquelle vous vous engagez n’existe pas, légalement, aucun recours légal ne sera possible en cas de problème ou si l’entrepreneur disparaît.

2. La validité de la licence de la Régie du bâtiment du Québec

il est important de vérifier la validité de la licence RBQ, au nom légal de l’entreprise figurant sur le contrat. La licence doit aussi comporter une catégorie et une sous-catégorie pertinente pour les travaux envisagés. C’est la loi. Une licence valide fait foi de la compétence de l’entrepreneur pour les travaux à réaliser et vient avec un cautionnement de licence, qui vous protège en cas de problème.

3. Sa solvabilité

La solvabilité des entrepreneurs peut changer très rapidement. Ils gèrent de gros projets, le plus souvent avec des connaissances minimales en gestion financière. Le secteur de la construction arrive au 3e rang pour le nombre de faillites. Les entrepreneurs qui trichent en soumissionnant trop bas ou en ne payant pas ses impôts ou la CSST va finir par rencontrer un mur. L’entrepreneur peut aussi avoir été poursuivi en justice et se retrouver subitement sans le sou après sa condamnation, l’empêchant de terminer votre projet.

4. Le plumitif judiciaire

L’entrepreneur fait-il face à des poursuites importantes? Est-il poursuivi à répétition par des clients insatisfaits ou poursuit-il lui-même les clients insatisfaits refusant de le payer? Vous pouvez en apprendre beaucoup sur un entrepreneur en faisant une petite visite au palais de justice!

5. Les plaintes à l’Office de protection du consommateur et à la Régie du bâtiment du Québec

Même si les plaintes liées à la construction sont rares à l’OPC, mieux vaut tout de même y jeter un coup d’œil, surtout si l’entrepreneur fournit ses propres matériaux (un fabricant de portes et fenêtres, par exemple). Demandez aussi à la RBQ le nombre et la nature des plaintes liées à une licence.

6. La validité de l’assurance responsabilité

Tout entrepreneur sérieux dispose d’une assurance responsabilité. Demandez à obtenir une copie du certificat d’assurance de l’entrepreneur. Si l’entrepreneur brise quelque chose chez vous ou chez le voisin, vous serez à l’abri!

7. Les références de clients antérieurs

Elles sont d’une utilité limitée. Elles montrent que l’entrepreneur a déjà réalisé des projets semblables au vôtre, mais l’entrepreneur ne vous donnera évidemment pas la liste de ses clients insatisfaits et rien ne vous assure qu’il ne vous envoie pas chez son cousin, qui a fait réaliser ses travaux par un autre spécialiste plus qualifié!

 

Les vérifications ne sont donc pas simples à effectuer et vous demanderont quelques heures de travail. Malgré cela, mieux vaut les faire et minimiser les risques de devoir vivre des années avec des regrets… et des ennuis. Si votre entrepreneur fait faillite, vous ne devriez pas avoir à le faire vous aussi! Alors, pourquoi ne pas tout mettre en œuvre pour vivre des rénovations heureuses ?

Retour au blog